Pour faire le lien avec notre époque et le Kobudo que nous pratiquons, voici la filliation de notre école avec les grands maîtres de Kobudo dont l’enseignement est transmis par Frédéric Méjias. Depuis le XIXème siècle, quatre générations de grands maîtres perpétuent la tradition du Kobudo.
Agena Shokuho (1870 – 1924) ; Tode / Kobudo
Né à Gushikawa, il débute avec Matsumura Sokon. Connu pour ses « doigts aciers« , il aurait écorsé un tronc d’arbre à mains nues ; plus vite qu’un charpentier. Il pratiquait, entre autres, le Bō, les Saï, les Kama et l’Eku.
Sa mort, à priori accidentelle, serait due à un affrontement ou à une démonstration ayant mal tournée.
Ire (Matsu) Matsutaro (1879 – 1971) ; Kobudo
Né dans le village de Goeku, il enseigna le Nunchaku, les Tonfa et les Kama.
Il fut l’éleve de Gushikawa Tainagawa et de Agina Shokuho.
Shinko Matayoshi (1888 – 1947) ; Kobudo
Né à Naha, fils de Matayoshi Shinchin, il passe son enfance à Shinbaro. Il apprend le Bō, les Saï, les Kama et l’Eku avec Agena Shokuho et le Nunchaku et les Tonfa avec Ire Matsutaro.
Son premier voyage en Chine, en 1911, l’aménera en Manchourie via Hokkaidō et Sakhaline où il étudiera les styles de budo chinois. Il en revient, en 1913, après avoir appris l’équitaion, le tir à l’arc et le shuriken jutsu (couteau de lancer) auprès de brigands chinois.
Il participera à une démonstration à Tokyo avec Gichin Funakoshi puis, en 1921, à Shuri, devant l’empereur Hiro Hito. Un second voyage en Chine, à Shanghai, sera l’occasion de l’apprentissage du Surichin, du Timbé et du Nunti ; mais aussi de l’acupuncture et de style de budo dit « Kingai-noon » (« grue blanche« ).
Il revient à Okinawa en 1934 et développe son style de Kobudo jusqu’à sa mort en 1947.
Shinpo Matayoshi (1922 – 1997) ; Karaté / Kobudo
Président de la Ryūkyū Kobudo Renmei, qui devint Zen Okinawa Kobudo Renmei, il commence le Bō et le Karaté à 8 ans avec Kyan Chotoku. Il continuera son apprentissage avec son père une fois ce dernier revenu de Chine, en 1934.
Il consigna le Kobudo à Kawasaki, au Japon, de 1945 à 1960. Il reviendra à Okinawa en 1960 où il enseignera à Naha, chez Higa Seiko.
En 1969, il ouvre son dojo ; le nommant Kodokan (« lieu de la voie lumineuse« ) en l’honneur de son père, Shinko (« lumière authentique« ).
Il est le fondateur du style Matayoshi Kobudo.