En raccourcissant d’environ 2 shaku le Bō, on obtient un bâton d’environ 1,20m, proche du bâton de marche utilisé partout sur la planète, à tous les âges de l’Histoire. Il s’agit bien sûr, d’un outil polyvalent et très simple. L’avantage du Jō est sa maniabilité amélioré par rapport au Bō. Cependant, pour en profiter pleinement, il faut pouvoir très rapidement changer sa prise de mains, ce qui en fait l’une des principales difficultés de son maniement.
C’est une arme commune avec le Kobudo d’origine japonais. La plupart des pratiquants d’arts martiaux a entendu l’histoire de Muso Gonnosuke (Muso Shindo Ryu) et de ses deux affrontements avec le très célèbre Myamoto Musashi. La tradition veut que les techniques de Jō de son école et leur (re)découverte viennent de là.
Le Jō d’Okinawa est assez peu développé dans notre école mais sa relative accessibilité pour un kobudoka ayant longuement pratiqué le Bō compense ce handicap. Il est très intéressant de pratiquer le Jō d’Okinawa en opposition aux autres armes ; son allonge et sa vitesse le rapprochent des techniques du sabre.
La pratique du Jō est beaucoup plus devéloppée dans le cadre de la section Muso Shindo Ryu Jodo de l’école.