Au premier coup d’œil sur le Nunti-Bō, on voit qu’il s’agit d’une arme et non d’un outil. Elle se rapproche de la « lance à crochets » d’origine chinoise. A l’extrémité d’un Bō, on a emmanché un fer qui n’est autre qu’un « Nunte-Saï » ; un Saï à 2 pointes symétriques et à garde en « S ».
La lance ainsi obtenue se manie à peu près comme un Bō ; si l’on excepte son équilibre spécifique, son poids assez conséquent et la présence de ce fameux crochet. Ce dernier se doit d’accrocher l’arme adverse, l’armure ou le col de l’adversaire ; et non votre propre coude ou vos côtes flottantes!
De nombreux coups de Nunti-Bō peuvent être aussi donnés avec la hampe ; de la même manière qu’avec un Bō. On retrouve ici le principe de « un bâton – deux extrémités »
Le kata de Nunti-Bō se pratique par ailleurs avec deux Saï, passées dans la ceinture et portées dans le dos. Des gestes de lancer de ces deux armes d’appoint figurent à la fin de ce kata.